DIEU VIDOURLE... ou bien le pot à Alain!

[BUBULE]

« Ce fut un vendredi premier octobre 1723, environ vers neuf heures du soir, que sans qu’il eut plu en cette ville de Sommières, ce déluge d’eau vint presque tout-à-coup, enfonça la porte du Bourguet, et entra dans la ville avec une horrible impétuosité ... Toutes les boutiques de la rue Droite furent couvertes et la plupart enfoncées par la violence de l’eau qui courait aussi impétueusement dans les rues qu’au plus fort de la rivière ... Nous vîmes passer sous nos fenêtre des hardes, des meubles, des ânes, des mules, des bœufs, des chevaux morts ou demi-noyés. ... La plus grande partie du vin et de l’huile fut perdue ... On ne saurait croire la désolation que causa ce débordement en cette ville ... A cela succéda une famine de quelques jours ; la ville se trouva dépourvue de pain ... Cette inondation fit des ravages infinis ... »

(Sources : www.sommieresetsonhistoire.org)

Tout est dit dans ce récit souvenir… la violence et la rapidité du phénomène, ses drames, ses dégâts considérables, sa saisonnalité (l’automne), ses mystères (ici la ville ne reçoit pas une goutte d’eau mais subit de plein fouet l’inondation). A travers les âges, la vie autour du cours d’eau est une alchimie mêlant crainte et respect pour un fleuve qu’on nomme comme un Dieu… Dieu Vidourle !

2.1 Présentation du territoire d’étude : le bassin versant du Vidourle

2.1.1 Présentation générale

Le Vidourle est un cours d’eau d’une centaine de kilomètres de sa source à son embouchure. Il draine un bassin versant d’une superficie de 790 Km². Des crues violentes et des étiages marqués, typiques du climat méditerranéen, le caractérise. Le bassin versant est drainé par le fleuve lui-même et par un important réseau d’affluents. Ces derniers collectent les eaux de la région karstique du Haut Languedoc qu’ils partagent avec le Gardon d’Anduze et le fleuve Hérault. Ces cours d’eau subissent un régime torrentiel méditerranéen : ils s’évaporent pendant l’été et sont alimentés par des « sous affluents » ayant la particularité de posséder un réseau extrêmement complexe avec de nombreuses résurgences. Comme principaux affluents, nous retrouvons :

Sur la rive droite du fleuve :

- L’Argentesse : implanté dans le cours supérieur, ce cours d’eau draine un bassin de 35 Km² et traverse la commune de Saint-Hippolyte-du-Fort.
- Le Rieumassel : il draine un bassin de 72 Km² et mesure 15 Km. Ce cours d’eau apporte d’énormes quantités d’eau dans le Vidourle en cas de fortes pluies. Il est régulé par le barrage écrêteur de crues de Ceyrac qui a déversé lors des inondations de septembre 2002.
NB : Ces deux cours d’eau ne fonctionnent qu’en période de fortes pluies

- Le Brestalou : cet affluent d’une vingtaine de kilomètres draine un bassin versant de 85 Km². Il est entièrement souterrain dans sa partie amont et ressurgit du karst à l’aval du hameau de Figuier. Il forme des méandres avant de rejoindre le Vidourle.
- La Bénovie : draine un bassin versant de 95 Km² et rejoint le Vidourle en aval de Sommières à Boisseron. Il s’agit du dernier affluent d’importance se jetant dans le Vidourle en rive droite.
Sur la rive gauche du fleuve :

- Le Crespenou : est un affluent de 12 Km de long et draine un bassin versant de 53 Km². Il prend sa source sur la commune de Monoblet et rejoint le Vidourle en aval du barrage de Conqueyrac sur la commune de Sauve.
- Le Crieulon : draine un bassin versant de 112 Km². Ses crues sont écrêtées par le barrage de la Rouvière qui a longuement surversé lors des inondations de septembre 2002. Intermittent à l’amont du barrage, il devient permanent à l’aval.
- La Courme : draine un bassin versant de 55 Km², il s’agit du dernier affluent d’importance en rive gauche se jetant dans le Vidourle sur la commune de Vic-Le-Fesq.

Le bassin versant du Vidourle peut être découpé en quatre secteurs homogènes :
(Voir figure 10 page suivante)

Le Haut Vidourle (50 Km²)
De la source (Liron, montagne de la Fage) à St Hippolyte du Fort. Petit bassin de zones d’altitudes, il se comporte comme un torrent avec des pentes supérieures à 30°/°° (qui peuvent atteindre 50°/°°) et de largeur modérée (2 à 5m).
Les plateaux sous Cévenniques (140 Km²)
De St Hippolyte-du-Fort à Sauve. Le Vidourle et ses affluents s’écoulent en souterrain dans un réseau de fissures karstiques complexe. Il ressort à la résurgence de Sauve. Ce secteur pose des problèmes pour sa compréhension lors des crues du fait de la complexité du réseau et de la nature de la roche.
Le moyen Vidourle (600 Km²)
Région plissée d’altitude moyenne capable de crues importantes en raison de la violence des abats d’eau et de l’imperméabilité des sols. Le Vidourle atteint de 10 à 25m de large et coule 2m environ sous le terrain naturel.
Le Bas Vidourle
De Gallargues à la mer Méditerranée le cours d’eau est totalement endigué et son exploitation agricole entraîne un système de drainages et de canaux très développé. Il se jette dans la mer au Grau du Roi par la « Passe de Abîmes » via l’étang du Ponant dans un système hydrologique complexe (canaux).

[BUBULE]

Figure 10 - Découpage du bassin versant du Vidourle en grandes entités géographiques (source : FONTANELLI J. 2009
De sa source à son embouchure le Vidourle traverse des faciès géologiques très variés classables selon leur aptitude au ruissellement :

- Terrains imperméables (63%, 503 km²)
- Terrains peu perméables (16%, 125 km²) série épaisse en continue développée au niveau du bassin tertiaire de Sommières
- Terrains relativement peu perméables (7%, 55 km²)
- Terrains perméables en « Grand » (14%, 115 km²), niveaux essentiellement représentés par des calcaires karstiques. Ces niveaux jouent un rôle dans les écoulements de surface car ils s’étendent sur plusieurs bassins versants et peuvent être vecteurs de déplacements vers l’extérieur et/ou contraire.

Au niveau de la couverture végétale, les zones se répartissent ainsi :

- Zones cultivées : 310 km² soit 40% du bassin versant
- Zones boisées : 140 km² soit 17% du bassin versant
- Zones de garrigues et de Causses : 340 km² soit 43% du bassin versant

La zone cultivée est en croissance rapide à l’aval de la ville de Sauve tandis qu’elle ne couvre qu’une faible surface du bassin versant à l’amont (15%) qui lui est composé d’environ 70% de causses et garrigues. De ce fait, les zones boisées ne peuvent pas avoir un rôle majeur lors de la formation des ondes de crues qui prennent naissance dans les zones les plus « dénudées » du bassin versant (zones agricoles). De plus, le relief particulièrement marqué et les abats d’eau importants limitent l’impact de la végétation dans la partie supérieure du bassin.

Les massifs boisés sont principalement installés sur des calcaires situés à cheval sur les départements du Gard et de l’Hérault. Ils sont composés essentiellement d’une garrigue composée de Chênes verts (Quercus ilex) parfois bien développée, et localement, de belles futaies de Pins d’Alep (Pinus halepensis) surtout dans le bois « Noir » autour de Gailhan. Des garrigues basses plus ouvertes accompagnent ces milieux forestiers. Une ripisylve importante borde le Vidourle et ses affluents. Elle est remarquable de part la flore et la faune très riche qu’elle abrite (source : ADOUL K.).

2.1.2 Entre relief et météorologie : des conditions propices à la formation d’ondes de crues importantes.

Le relief particulièrement marqué dans le haut bassin confère au Vidourle un fort caractère torrentiel. On trouve des pentes supérieures à 50% dans la Montagne de la Fage et des abrupts marqués dans les massifs calcaires en amont de Quissac. Le relief forme un « cirque de montagnes » fermant le bassin au Nord Ouest et jouant le rôle d’une barrière naturelle perpendiculaire à la direction des vents pluvieux de secteur Sud à Sud-est. Cela provoque de fortes et violentes précipitations que l’on retrouve aussi sur les hauteurs plus modestes des plissements de la partie Sud et Est du bassin versant. Cette situation est aggravée par la situation du bassin en bordure de l’arc cévenol ; où s’affronte les masses d’air océaniques (froid) et méditerranéens (chaud) provoquant la formation d’épisodes pluvieux importants (phénomènes cévenols).
De plus, nous sommes sur un bassin très compact de près de 800 Km2, possédant une forme « d’entonnoir » (la surface du bassin est déjà de 630 Km2 à Sommières). Nous retrouvons également des terrains peu perméables (massifs cristallin, terrains marneux) augmentant le ruissellement et des karsts se comportant comme des surfaces imperméables lorsqu’ils sont pleins (se pose le problème de la réaction de ces karsts et leur rôle lors des pluies). Cela favorise la naissance d’ondes de crues importantes dans le moyen Vidourle. En effet, aux pentes « raides » en amont se couple le franchissement d’étranglements correspondant aux lignes de plissements qui découpent le bassin et où débouchent les affluents à l’amont de ces défilés.

Le bassin versant est également caractérisé par un fort gradient des précipitations sur les bassins inférieurs et supérieurs du Vidourle (de 700mm aux environs de Sommières à 1100mm annuels à Pompignan ou Durfort). Cela provient de la présence du relief cévenol au nord du bassin. Cette caractéristique entraîne la formation d’averses diluviennes pouvant dépasser 80mm/h et entraîner la formation d’ondes de crues très rapides et dévastatrices.
Les crues les plus problématiques sont aggravées par le déplacement de l’amont vers l’aval des épicentres des averses, ce qui entraine la concomitance des pointes de crues des principaux affluents. Ces crues violentes se produisent généralement en automne (septembre 2002), mais on remarque aussi des épisodes en hiver (3 février 2009) et au printemps.

Les facteurs hydro-géomorphologiques du bassin du Vidourle sont propices à la formation d’ondes de crues importantes. Le relief sur le haut et moyen Vidourle participe au développement de précipitations intenses, entrainant un ruissellement rapide et important de part les pentes. Nous pouvons également constater le rôle modérateur peu marqué de la végétation dans les zones de formation des crues (zones les plus dénudées du bassin). Tout ceci nous permet de comprendre pourquoi le Vidourle ainsi que de nombreux autres cours d’eau qui, bordent la Méditerranée ? présentent des risques de formation de crues particulièrement violentes et dangereuses.

[BUBULE]

2.1.3 Un bassin versant modelé par la main de l’Homme à travers les âges.

Le bassin versant du Vidourle compte 95 communes pour une population d’environ 150 000 habitants. Sur ces 95 communes, 70 sont adhérentes au Syndicat Interdépartemental d’Aménagement du Vidourle (voir annexe 2, p 106). Il est important de noter que la répartition de la population n’est pas homogène sur le territoire :
- Haute vallée : 6,8% de la population du bassin
- Moyenne vallée : 29,6% de la population du bassin
- Basse vallée : 63,6% de la population du bassin

Ce contraste est très fort entre la haute vallée et la moyenne/basse vallée. Cela s’explique en partie par la déprise des villages cévenols depuis la fin de l’activité castanéicole et du vers à soie (forte perte de population à Saint-Hippolyte-du-Fort par exemple). De part sa situation entre les pôles économiques que représentent les villes de Montpellier et de Nîmes, le bassin versant est devenu un espace incontournable.

A travers les âges, le Vidourle a fédéré les hommes en organisant leur vie et leurs activités. De part ses excès, il a marqué la mémoire des hommes qui l’ont aménagé très tôt afin de se protéger des inondations. Tourné à l’époque autour des moulins, il s’oriente actuellement vers le tourisme, et ce, grâce à son riche patrimoine culturel naturel.
Selon LAPIERRE R., directeur adjoint du SIAV (2009), cette mutation s’effectue dans une période où l’agriculture (principalement la viticulture sur le bassin) se trouve en grande difficulté.

Le cours d’eau est bordé de nombreux ouvrages (seuils, moulins, points de passage) façonnant son paysage et lui apportant une valeur historique, architecturale et sociétale importante (voir photo 3 ci-dessous). Les nombreux seuils sont avec les moulins, les derniers vestiges de l’importante industrie moulinière qui a été le poumon économique du bassin versant du Vidourle durant de nombreux siècles.


Photo 3 - Seuil sur le Vidourle au moulin d’Aubais (source : ADOUL. K 2009)

Des villes se sont formées autour du Vidourle, et ce, grâce à la présence de l’eau indispensable aux activités humaines (industrie, agriculture…). Cet attrait pour le fleuve renforce fortement le poids économique et stratégique pour les villes de Sauve et de Sommières (enjeu stratégique dès les Romains avec le pont qui traverse le Vidourle). Les villages de la plaine littorale se sont également implantés très tôt dans l’histoire, peuplés par des pêcheurs et des agriculteurs qui vivaient en osmose avec le cours d’eau.

Très tôt, les hommes ont cherché à se prémunir face aux caprices de « Vidourle ». De nombreux aménagements ont été réalisés : enrochements, fortifications, rehaussement des berges, travaux sur le lit, plantations… Nous pouvons constater certaines réalisations importantes :

Les déviations du cours d’eau :
Le tracé de la source à Sommières a peu évolué à travers les âges (on note peut être des déviations au méandre de Quissac et au méandre de Sommières). En revanche, l’embouchure a connu de nombreuses modifications. De nombreux croquis et cartes anciennes relatent les différentes modifications dans les plaines marécageuses au niveau d’Aigues-Mortes.

Les digues (voir figure 10 p ) :
L’endiguement du fleuve est un héritage datant de nombreux siècles qui fait partie aujourd’hui de manière intégrante du paysage Vidourlais.
- En 1330, une digue de protection est érigée à Lunel
- En 1765, sur les instructions de Pitot, et sur décision des « Etats du Languedoc », l’endiguement complet de Gallargues jusqu’à la mer est réalisé. Des déversoirs sont réalisés afin de soulager les digues et d’orienter les surplus d’eau vers les plaines agricoles.
- De 1825 à 1836, des travaux de curage du lit du Vidourle ont lieu entre Terre de Port et le chenal maritime du Grau du Roi.
- 1960, curage du chenal maritime, creusement et endiguement de l’étang du Ponant et ouverture de la passe des Abîmes.

Actuellement les digues s’érigent le long des berges du Vidourle à partir du pont de l’autoroute A9 jusqu’à l’étang du Ponant. Jusqu’en 1989, date de la création du Syndicat Interdépartemental d’Aménagement du Vidourle, aucun service ni collectivité ne veillait de manière systématique à l’entretien des digues. Dans ce cadre, le SIAV a engagé depuis 1993 un vaste programme de confortement et de réfection des digues de la basse vallée entre Lunel et Aigues-Mortes.

Depuis 16 ans, ces travaux ont permis de renforcer la protection contre les crues de zones sensibles jamais entretenues auparavant. Chaque année, des travaux de confortement des digues du Vidourle sont effectués dans tous les secteurs jugés fragiles. Il faut entretenir les digues de façon préventive et curative. Parfois, les déversements par-dessus les digues et les ruptures en découlant dénotent d’une inadaptation du système des déversoirs les protégeant (comme en 2002). Il faut donc restructurer le mode de fonctionnement des déversoirs et en créer de nouveaux (ce qui est actuellement le cas en Amont du Pont de Lunel, voir photo 4 page suivante). Pour information, le déversoir de Lunel crée en 2001 a été déplacé cette année (2009) 2 km en amont (juste en aval du canal BRL).

Citation du CEMAGREF en 2004 sur les digues du Vidourle : « Sauf décision d'un déplacement des digues, le fleuve capricieux ne saurait s'en tenir à l'espace trop restreint que l'homme lui a concédé ».


Photo 4 - Chantier de la digue ISP de Lunel : recul de l’actuelle digue de 30 à 40 m et déplacement en amont du déversoir du Pont de Lunel (source : FONTANELLI.J 2009)

- Les barrages écrêteurs de crues (voir figure 11 p 54)
Les inondations de 1958 ont entraîné la construction de barrages écrêteurs de crues sur le bassin versant du Vidourle. Ce programme s’inscrit dans une logique départementale qui prévoyait l’implantation de 12 barrages afin de contrôler les crues de la Cèze, des Gardons et du Vidourle. La construction de trois ouvrages a été finalement entreprise sur le bassin du Vidourle. Ces trois barrages écrêteurs ont connu leurs plus hauts niveaux depuis leur mise en service et ont tous trois déversé sur leur seuil de surface (voir tableau 2 p 55) avec pour le barrage de La Rouvière un déversement sur le couronnement. Le dépassement constaté des crues de projet sur ces trois barrages a mis clairement en évidence la nécessité de réviser les études hydrologiques de tous les barrages écrêteurs de crues du département. Ces études aboutissent aujourd’hui à des travaux sur le barrage de la Rouvière et de Sainte-Cécile-d’Andorge sur le Gardon d’Alès (travaux sur cinq ans qui vont s’amorcer au printemps 2010).


Figure 11 - Les aménagements contre les crues du Vidourle (source : FONTANELLI J. 2009)

Tableau 2 - Caractéristiques des barrages écrêteurs sur le bassin versant du Vidourle et réactions lors des inondations de septembre 2002 (source : ROYET P. 2003)



*Conqueyrac est un barrage de conception unique au monde : il s’agit d’un barrage à écailles (des panneaux assemblés les uns aux autres). Entre chaque écaille, un espace permet à l’eau de s’évacuer à travers le barrage en cas de surpression, sans provoquer de rupture au niveau des fondations assises sur un réseau karstique instable (sources : MORENA F., 2009).


2.1.4 Le Syndicat Interdépartemental d’Aménagement du Vidourle : un établissement public fédérateur confronté à un contexte financier préoccupant
.
« Aujourd’hui, dans le cadre du Plan Vidourle, la gestion du risque inondation s’enrichit de nouvelles actions : projets de bassins de rétention, projets de nouvelles digues, amélioration de la prévision des crues ».
(Source : www.vidourle.org)

Après 20 années d’existence, il est possible de dresser un premier bilan des actions réalisées par le SIAV. Un long travail a été accompli depuis 1989, date à laquelle les départements du Gard et de l’Hérault décident de créer le SIAV. Ce travail collectif a su associer les élus du bassin versant, les partenaires financiers et l’ensemble des personnels du SIAV. Cette fédération des moyens semble porter ses fruits puisque le SIAV a reçu une double reconnaissance nationale :

- Le Plan Vidourle a été retenu projet pilote national le 19 juin 2003 par le Ministère de l’Ecologie, Projet Pilote en matière d’aménagement et de prévention contre les inondations. Ce projet a été validé à une nouvelle reprise par les services de l’Etat à travers la mission de l’ICAT (Instance de Conseil et d’Appui Technique), le 30 novembre 2006.
- Le SIAV a vu son périmètre d’action légitimé par la reconnaissance de son statut d’Etablissement Public Territorial de Bassin (EPTB)* en décembre 2007. Il est le premier EPTB de la région Languedoc-Roussillon à voir le jour. Mr C. BARRAL, Président du SIAV a aujourd’hui l’honneur d’occuper la place de Premier Vice Président de l’Association Française de EPTB.

*(Un Établissement public territorial de bassin (EPTB) est un établissement public français de coopération des collectivités territoriales qui intervient pour l’aménagement et la gestion des fleuves et des grandes rivières. Les EPTB ont le statut de syndicats mixtes ou d'institutions interdépartementales, leur financement est assuré par les collectivités territoriales qui en sont membres).

Aujourd’hui, malgré la période d’incertitudes traversée par le SIAV en matière de financements de certains aménagements du Plan Vidourle, le principe du Plan Vidourle 2 a été validé par l’Etat, même si ses modalités restent à définir. Quoiqu’il en soit, le SIAV continue d’avancer puisque en juin 2009 il a déposé auprès des services instructeurs de l’Etat toutes les demandes de financement pour l’ensemble des aménagements du Plan Vidourle et qui à ce jour ne sont pas encore réalisés. Ces dossiers ont été ajournés lors du comité de programmation le 23 juin 2009, pour un manque « précisions techniques » dans le cahier des charges (seuls les dossiers sur la thématique de la prévention, avec notamment la sensibilisation scolaires ont été validés). La véracité des aménagements va être à nouveau évaluée courant du mois de septembre par l’ICAT.
Ce refus des dossiers va entraîner des retards notoires dans l’exécution des chantiers comme les zones de surverse à Gallargues-Le-Montueux, sur la digue ISP de Marsillargues et sur l’ensemble du projet des digues de second rang.

Les inquiétudes vont grandissant quand on sait que le Plan Vidourle arrive à son terme le 31 décembre 2009. Se pose également la question du maintien dans le Plan Vidourle 2 des aides à hauteur de 40% de la part de l’Etat. Le contexte actuel entraîne un report permanent des décisions d’attribution des financements, ce qui porte préjudice au Plan Vidourle, tant sur le fond que sur la forme... Le SIAV demande dans ce cadre à l’Etat une feuille de route prenant en compte les difficultés financières des partenaires. Cela permettra de donner une lisibilité pour l’avenir et de rassurer les populations sur le maintien et l’exécution du Plan Vidourle.

Ce qui est certain en revanche, c’est que nous sommes à une étape charnière du Plan Vidourle qui va nécessiter le positionnement le plus clair possible des partenaires financiers et la mise en perspective des aménagements sur le long terme. Se pose également la question de la pérennité du SIAV et du maintien des postes et des actions en cours si le Plan Vidourle 2 redéfinit les missions.

Des voix s’élèvent, les craintes s’expriment. Les populations ne se sentent toujours pas protégées depuis septembre 2002 et le désarroi s’exprime de manière lancinante. Cet aspect a été particulièrement visible lors du comité syndical du 24 juin 2009 à Quissac, avec l’intervention remarquée de Mme le Maire du Cailar. Il en ressort que les enjeux sécuritaires sont extrêmement forts sur la basse vallée et les demandes des élus locaux se font de plus en plus pressantes…

Allons-nous vers une extension dans la durée de la réalisation des aménagements du Plan Vidourle ou est-ce l’amorce d’un changement radical de politique autour de ce fleuve dont le cheminement n’est pas si tranquille ?

[gill]

Jujube , je suis sans voix . fabuleux boulot de recherche ( et je m'y connais en recherche ) , encore bravo .
Je voulais éteindre l' ordi, quand je suis tombé sur CE post , une heure plus tard j'y suis encore . Vraiment bravo .

[BUBULE]

Merci!!!

c'est un petit morceau de mon mémoire... le reste c'est de la gestion de crise communale donc poa palpitant! content que ça te plaise... sur ce j'ai rendu ce matin, repos du guerrier maintenant.

[alain]

Magnifique travail, toutes mes félicitations

[gill]

Magnifique travail, toutes mes félicitations

Idem j'ai même retrouvé dans mes grimoires , les précipitations des années 1872 1er OCT 275mm d'eau en moins de 20h à Vals .
Villefort = 1.060 mm entre le 1er et le 4 Nov 1899 .
Valleraugue le 27 Sept 1900 ; 980 mm en 48 h
Joyeuse le 9 Oct 1827 = 791 mm

" Visages du Languedoc " par D. FAUCHER; J; GODECHOT; J. FOURCASSIE .E LAMBERT . Edit des Horizons de France

[Hugues]

Magnifique travail, toutes mes félicitations

Idem j'ai même retrouvé dans mes grimoires , les précipitations des années 1872 1er OCT 275mm d'eau en moins de 20h à Vals .
Villefort = 1.060 mm entre le 1er et le 4 Nov 1899 .
Valleraugue le 27 Sept 1900 ; 980 mm en 48 h
Joyeuse le 9 Oct 1827 = 791 mm

" Visages du Languedoc " par D. FAUCHER; J; GODECHOT; J. FOURCASSIE .E LAMBERT . Edit des Horizons de France

Ouf, heureusement que tu donnes les sources, pour un peu on croirait que tu y étais ........ vieux sage

[BUBULE]

si vous voulez j'ai pas mal de sources sur les pluviométries... l'approche historique nous apprend simplement qu'il pleut autant qu'avant , ni plus ni moins... juste que ces crétins d'hominidés ont pas mal construits dans des zones à risque...

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