hervé Jaouen
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hervé Jaouen
vu chez nos amis du CML :
'' Retrouvé dans mes archives pour nos amis bretons : Le télégramme de Brest : 13 mars 2010
Ouverture de la pêche. De la plume aux plumes
Hervé Jaouen prend facilement la mouche. Entre deux chapitres, l'écrivain quimpérois troque volontiers la plume pour la canne à pêche et les plumes. Celles avec lesquelles on fabrique ces faux insectes pour leurrer truites et saumons. Une pêche noble et délicate qui nourrit son inspiration.
La pêche à la mouche, c'est poétique, une pêche d'observation, presque de méditation. On regarde d'abord la rivière, s'il y a des éclosions d'insectes. Puis on cherche dans sa boîte la mouche la plus adaptée. Si elle est bien faite et bien présentée à la truite, ça prend... C'est magique», confie, à quelques heures de l'ouverture, Hervé Jaouen avec les yeux émerveillés du Gavroche qui pêchait sur les quais de l'Odet, il y a plus de 50 ans. Mais la magie de cette lutte complice avec le poisson tient aussi au miracle des petits matins -où les premiers rayons du soleil balayent les volutes de brume- ou du crépuscule, quand les parfums sont exhalés et que les oiseaux chantent, au diapason d'une rivière irisée par les ultimes rayons orangés.
L'Irlande: le nirvana
La poésie est aussi liée à l'extrême finesse de cette pêche: «Je pêche à la mouche sèche, très légère. C'est délicat car le fil a facilement tendance à s'embrouiller dans les herbus. Il faut alors aller le récupérer. De même, il m'est arrivé de me retrouver dans l'eau jusqu'à la taille pour récupérer une truite Fario de 50cm. Mais, quoi qu'il arrive, je n'utilise jamais d'épuisette, sauf en Irlande», explique Hervé Jaouen. Ah, l'Irlande: le nirvana! Le Quimpérois ne manquerait pour rien au monde sa visite annuelle dans le Mayo, riche de truites de 3 à 4kg. Des costaudes qui imposent des lignes et de la soie plus épaisses: «Malgré tout, il m'est arrivé de casser ma ligne sur des poissons de 5kg qui partaient comme des locomotives. C'est lourd et fatiguant, c'est fait pour les Irlandais baraqués». Des baraqués que le Breton apprécie de côtoyer autour du feu, pour réchauffer le frichti du midi ou au pub, le soir: «L'Irlandais et très bavard. Il est très facile de recueillir des anecdotes de pêche ou sur la vie». Ces savoureuses tranches de bonheur se retrouvent dans plusieurs balades irlandaises littéraires d'Hervé Jaouen. Mais la pêche influence toute son œuvre. «Aux armes zécolos» - à paraître en juin - raconte l'histoire d'une ado parisienne confrontée au désarroi de son grand-père, consterné par la disparition des saumons dans les monts d'Arrée, pour cause de pollution. Bientôt, viendront les souvenirs de «L'enfance d'un pêcheur à la ligne», avec le copain Jacot. Deux gosses de dix ans qui pêchaient avec un simple fil, six hameçons et... de «La vache qui rit» dont étaient friandes les truites des quais de Quimper. Jacot, qui n'hésitait pas à plonger pour aller récupérer les grosses truites... Le premier saumon, pêché à 12 ans, sans permis: «Je l'ai vendu. J'ai pu acheter ma première canne et un moulinet, comme un pro». Vocation qui s'interrompra à15ans pour cause de «découverte des filles».
Le roman d'une vie
Il faudra attendre la construction d'une maison à Ergué-Gabéric (29), près d'un ruisseau, il y a trente ans, et la rencontre avec le mari d'une cousine, fou de mouche, pour qu'Hervé Jaouen remorde à l'hameçon et s'ouvre un nouvel univers. Un monde peuplé de délicieux coins perdus près des rivières bretonnes, de passionnantes expérimentations de fabrication de mouches mais aussi de dégustation de truites et de saumons entre amis. Bref, le vrai roman d'une vie qu'on n'a jamais envie de finir d'écrire
'' Retrouvé dans mes archives pour nos amis bretons : Le télégramme de Brest : 13 mars 2010
Ouverture de la pêche. De la plume aux plumes
Hervé Jaouen prend facilement la mouche. Entre deux chapitres, l'écrivain quimpérois troque volontiers la plume pour la canne à pêche et les plumes. Celles avec lesquelles on fabrique ces faux insectes pour leurrer truites et saumons. Une pêche noble et délicate qui nourrit son inspiration.
La pêche à la mouche, c'est poétique, une pêche d'observation, presque de méditation. On regarde d'abord la rivière, s'il y a des éclosions d'insectes. Puis on cherche dans sa boîte la mouche la plus adaptée. Si elle est bien faite et bien présentée à la truite, ça prend... C'est magique», confie, à quelques heures de l'ouverture, Hervé Jaouen avec les yeux émerveillés du Gavroche qui pêchait sur les quais de l'Odet, il y a plus de 50 ans. Mais la magie de cette lutte complice avec le poisson tient aussi au miracle des petits matins -où les premiers rayons du soleil balayent les volutes de brume- ou du crépuscule, quand les parfums sont exhalés et que les oiseaux chantent, au diapason d'une rivière irisée par les ultimes rayons orangés.
L'Irlande: le nirvana
La poésie est aussi liée à l'extrême finesse de cette pêche: «Je pêche à la mouche sèche, très légère. C'est délicat car le fil a facilement tendance à s'embrouiller dans les herbus. Il faut alors aller le récupérer. De même, il m'est arrivé de me retrouver dans l'eau jusqu'à la taille pour récupérer une truite Fario de 50cm. Mais, quoi qu'il arrive, je n'utilise jamais d'épuisette, sauf en Irlande», explique Hervé Jaouen. Ah, l'Irlande: le nirvana! Le Quimpérois ne manquerait pour rien au monde sa visite annuelle dans le Mayo, riche de truites de 3 à 4kg. Des costaudes qui imposent des lignes et de la soie plus épaisses: «Malgré tout, il m'est arrivé de casser ma ligne sur des poissons de 5kg qui partaient comme des locomotives. C'est lourd et fatiguant, c'est fait pour les Irlandais baraqués». Des baraqués que le Breton apprécie de côtoyer autour du feu, pour réchauffer le frichti du midi ou au pub, le soir: «L'Irlandais et très bavard. Il est très facile de recueillir des anecdotes de pêche ou sur la vie». Ces savoureuses tranches de bonheur se retrouvent dans plusieurs balades irlandaises littéraires d'Hervé Jaouen. Mais la pêche influence toute son œuvre. «Aux armes zécolos» - à paraître en juin - raconte l'histoire d'une ado parisienne confrontée au désarroi de son grand-père, consterné par la disparition des saumons dans les monts d'Arrée, pour cause de pollution. Bientôt, viendront les souvenirs de «L'enfance d'un pêcheur à la ligne», avec le copain Jacot. Deux gosses de dix ans qui pêchaient avec un simple fil, six hameçons et... de «La vache qui rit» dont étaient friandes les truites des quais de Quimper. Jacot, qui n'hésitait pas à plonger pour aller récupérer les grosses truites... Le premier saumon, pêché à 12 ans, sans permis: «Je l'ai vendu. J'ai pu acheter ma première canne et un moulinet, comme un pro». Vocation qui s'interrompra à15ans pour cause de «découverte des filles».
Le roman d'une vie
Il faudra attendre la construction d'une maison à Ergué-Gabéric (29), près d'un ruisseau, il y a trente ans, et la rencontre avec le mari d'une cousine, fou de mouche, pour qu'Hervé Jaouen remorde à l'hameçon et s'ouvre un nouvel univers. Un monde peuplé de délicieux coins perdus près des rivières bretonnes, de passionnantes expérimentations de fabrication de mouches mais aussi de dégustation de truites et de saumons entre amis. Bref, le vrai roman d'une vie qu'on n'a jamais envie de finir d'écrire
gill- Vieux Sage de la grotte
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Date d'inscription : 06/04/2008
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alain- cormoran a pattes rouges
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